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24 avril 2025
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Pascal, Sourdaine, pascal.sourdaine@unicaen.fr

Fabian, Jeanne, fabian.jeanne@unicaen.fr

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Jeanne, F., Pilet, S., Combarnous, Y., Bernay, B., Dufour, S., Favrel, P., Sourdaine, P., 2025. Pleiotropic Signaling of Single-Chain Thyrostimulin (Gpb5-Gpa2) on Homologous Glycoprotein Hormone Receptors (Scfshr, Sclhr, Sctshr) in the Elasmobranch Scyliorhinus Canicula Reproduction. https://doi.org/10.2139/ssrn.5114400

Pleiotropic signaling of single-chain thyrostimulin (GPB5-GPA2) on homologous glycoprotein hormone receptors (ScFSHR, ScLHR, ScTSHR) in the elasmobranch Scyliorhinus canicula reproduction

Les hormones glycoprotéiques hypophysaires (GPH) régulent plusieurs processus physiologiques chez les vertébrés, tels que la reproduction et le métabolisme. Elles comprennent l’hormone lutéinisante (LH), l’hormone folliculo-stimulante (FSH) et l’hormone thyréostimulante (TSH), qui activent leurs récepteurs couplés aux protéines G (LGR) respectifs : LHR, FSHR et TSHR. Chaque GPH est composée d’une sous-unité α commune et d’une sous-unité β spécifique (βFSH, βLH ou βTSH). Plus récemment, deux protéines GPH supplémentaires, GPA et GPB, ont été identifiées chez presque tous les bilatériens ; elles sont respectivement les ancêtres des sous-unités α et β des GPH hypophysaires. Les chondrichtyens (holocéphales et élasmobranches), le groupe frère des vertébrés osseux, représentent le clade le plus ancien à posséder des sous-unités GPH diversifiées. Dans cette étude, les séquences de GPA2, GPB5, TSHβ2 (mais pas TSHβ1) et de TSHR ont été identifiées à partir de plusieurs génomes d’élasmobranches, et leurs modèles 3D ont été analysés. Les interactions fonctionnelles hormone-récepteur ont été étudiées chez la petite roussette (Scyliorhinus canicula) et ont montré que les milieux conditionnés de cellules exprimant le monocaténaire recombinant ScGPB5-ScGPA2 étaient plus efficaces que les sous-unités indépendantes pour activer ScTSHR, ScFSHR et ScLHR. Les profils d’expression ont été analysés par PCR en temps réel, hybridation in situ et immunohistochimie, le long de l’appareil génital mâle, d’autres tissus mâles et femelles, ainsi que de tissus femelles. Une distribution tissulaire plus large a été observée pour tshr et gpa2 que pour gpb5, ce dernier étant principalement exprimé au niveau testiculaire. Dans les testicules, l’expression de tshr et gpb5 par les cellules de Sertoli, et de gpa2 par les cellules germinales, suggère des fonctions paracrines/autocrines du système de signalisation GPA2/GPB5/GPHR au cours de la spermatogenèse chez la roussette. Cette étude complète les données existantes sur GPA2 et GPB5 en s’intéressant à un chondrichtyen d’intérêt phylogénétique pour mieux comprendre l’évolution de la régulation endocrine chez les vertébrés.